En introduction :Comme nouveau membre du forum je voulais discuter avec vous d’un film d’animation qui ma marqué particulièrement c’est à dire la honte de la jungle.
Je l’ai vu la première fois au début des années 80 dans le cadre d’un vidéo-club au lycée où j’étais interne à l’époque.
Totalement surpris par le délire et le burlesque du film qui me sortait largement des idées convenues que je pouvais avoir à 17 ans sur le dessin animé
et les Walt Disney comme seule référence au cinéma et les débuts de Goldorak à la télévision et tous les D.A. des années 70 pour la jeunesse.
J’ai donc essayé de redigé cette petit fiche sur ce film culte de Picha.
Le synopsis du film : Dans sa cabane perchée dans les arbres, confortablement aseptisée, Shame coule des jours heureux en compagnie de Flicka (son singe) et June (sa femme). Un brave garçon dont on trouverait difficilement du mal à dire. Peut-être même qu’il n’y aurait-il rien à dire du tout s’il n’avait ce « petit quelque chose » qui fait d’un con un sujet de film. Car Shame, le pantouflard de la jungle n’est pas maître de son destin ….
La Reine Bazonga, aventurière hystériquement misanthrope et, comme on le devine, totalement dénuée de scrupules, vit non loin de là dans son royaume souterrain, protégée par une armée de monstres, ses créations phalliques : Les Zombits. Ses conseillers scientifiques siamois (deux têtes sur un seul corps) ont construit pour elle une effroyable machine de mort, traversant la terre comme les airs. L’arme suprême est au point ! La reine Bazonga est prête à réaliser son grand rêve de conquête du monde.
En fait qu’est-ce qu’elle attends ? Aurait-elle un problème ? Hélas, oui. Bazonga est coquette et obsédée par sa calvitie. La reine Bazonga est chauve. Désespérement, totalement chauve ! Seule une grefe, un scalp, pourraient la sauver des ses complexes. Et les cheveux de June la fascinent ! Voilà donc June Kidnappée, ligotée, emmenée à dos de Zombit vers le repaire de la reine Bazonga.
De liane en liane, Shame se lance à son secours. Dans sa poursuite à travers la jungle, il rencontre ce qu’on rencontre habituellement dans les jungles de dessins animés : des explorateurs scientifiques et des explorateurs cupides aussi des touristes Japonais… il traverse des autoroutes et bute sur des boîtes de conserve – parce que l’on arrête pas le progrès ni la pollution. Il presque dévoré par d’invraisemblables Pygmées-canibales, auxquels il échappe grâce à la miraculeuse intervention d’un conducteur de tapis-volant. Shame arrive enfin au royaume de Bazonga. Il assiste aux impressionantes manœuvres des armées de Zombits. Il est fait prisonnier. Il refuse les avances de la reine. Il gaffe, regaffe et, à force de gaffer dans un univers où la gaffe n’est pas prévue, Shame finit par atteindre son but : Récupérer June, à l’instant précis où la malheureuse allait se faire scalper.
Pourchassé par les bataillons de Zombits, Shame glisse et tombe sur le tableau de commande du vaisseau. Lequel se mais en marche, fonce dans la jungle et détruit tout sur son passage. Le feu est à bord, la reine Bazonga, cernée par l’incendie, meurt victime de ses créatures. Le Vaisseau fou décolle. Shame et June sont éjectés et se balancent mollement au bout de leur parachute. Le vaisseau s’écrase, détruisant ainsi le le royaume maudit.
Les animaux de la jungle, rassemblés pour le triomphe de Shame, regardent descendre le couple. Tout est bien qui finirait bien, si les vents n’étaient contraires. Or, voilà Shame et June irrésistiblement entraînés vers le campement d’une exploratrice folle réfugiée dans la jungle, et rêvant, bien entendu, de conquerir le monde. Le Film ne dit pas comment Shame et June échapperont à ses griffes. Mais, ils ont toutes les chances d’en réchapper ! …
Fiche Technique :Film Franco-Belge de 80 minutes tourné en 35 mm.
La réalisation est signé de Jean-Paul Picha et Boris Szulzinger avec comme assistant Bernard De Visscher.
La création des personnages originaux est de Picha, le scénario est de Picha et Pierre Bartier.
L’adaptation est de Picha, Boris Szulzinger, Michel Gast, Jenny Gerard et Pierre Bartier.
Les dialogues écrits par Pierre Bartier et Christian Dura, pour la version américaine par Michael O’Donoghue et Anne Beatts.
Montage et création sonore : Claude Cohen
Illustration sonore : Héloïse Cohen
Animateurs : Vivian Miessen, Claude Monfort et Kjeld Simonsen.
Autre équipe dirigé par Alan Ball : Malcom Draper, Jack Stokes, Arthur Button, Richard Cox, Tom Barker, Michael Stuart, Denis Rich.
Les décors : Jean Lemense, Luc Hendricks, Laure Dele salle, Nicole Van Goethem.
Décor du vaisseau : Jean-Jacques Maquaire.
Conseiller musical : Marc Moulin
Les morceaux « Bug Blues », « Shame Sitar », et « blues-Blues » composées par Marc Moulin. Le morceau « Shame’s March » composé par Teddy Lasry.
Distribution artistique du doublage :Le narrateur : Bernard Dhéran (VF), Bob Perry (USA)
Shame : Georges Aminel (VF), Johnny Weissmuller Jr (USA)
June : Arlette Thomas (VF), Emily Prager (USA)
Reine Bazonga : Paule Emanuele (VF), Pat Bright (USA)
Chef M’Bulu : Claude Bertrand (VF), Christopher Guest (USA)
Siamois : Pierre Trabaud (VF), Andrem Duncan(USA)
Siamois : Roger Carel (VF), Bryan Doyle-Murray
Speaker : Philippe Dumat (VF), Bill Murray (USA)
Professeur Cedric Addlepate : Guy Pierrault (VF), Guy Sorel(USA)
Steffanie Starlet : Laurence Badie (VF), Judy Graubart (USA)
Brutish : Marc De Georgi (VF), Adolph Caesar (USA)
Le Gourou : Jose Geal (VF), John Belushi (USA)
Short : Roger Carel (VF), Christopher Guest (USA)
Voix Police : Pierre Trabaut (VF), Christopher Guest (USA)
Nurse : Lita Recio (VF), Christopher Guest (USA)
Visuel du synopsis du film distribué par Fox-Lira de 1975.Les petites histoires autour du film :LE CLASH AMERICAINCe dessin animé parodique de Picha, Dont le titre original est « Tarzoon La honte de la jungle » sortie en septembre 1975 en France, fit l’objet d’une attaque en règle de la part de « Edgar Rice Burroughs Inc. » et d’un jugement Français en première instance admettant, dans des attendus d’une grande poésie, son droit à l’existence.
La justice Américaine n’était pas prête à supporter ce qu’elle considérait comme une atteinte à l’honneur de la famille de son héros vertueux (Tarzan). C’est la raison pour laquelle « La honte de la jungle » a lâchement capitulé et doit aujourd’hui cacher son nom et ses origines.
La fin des hostilités dans l’année 1978 donna lieu à un communiqué de presse :
En application d’une convention d’accord approuvée par le tribunal fédéral de New York… Valisa Films Productions et la Société Nouvelle de doublage (S.N.D.) annoncent que dans le procès intenté contre eux par Edgar Rice Burroughs Inc. Les parties ont résolus leur differend pour le monde entier au sujet du film « Tarzoon La honte de la jungle ». Entre autres, le film s’appelera désormais « La honte de la jungle » et le litige est terminé. »
LA GENESE DU FILMS’incrivant dans le courant du cinéma burlesque destructeur Américian des années 70, ce long métrage à destination des adultes est le résultat d’une collabotation entre créateurs Européens Américains en ce domaine. L’idée originale, Picha l’a eue aux Etats-Unis (où il a vécu 5 ans
A l’époque il travaillait pour « Lampoon » (le Hara-Kiri Américain) Avec Michael O’Donoghue par ailleurs responsable de l’adaptation Américaine du film.
Dans une interview Jean-Paul Picha déclare :
Partant du mythe du héros de la jungle, j’ai voulu faire une satire de mœurs ou l’anti-héros propulsé par sa propre mythologie et les imprévus d’une forêt anti-écologique encore plus pourrie que la ville, deviendra un héros. Au cours de cet émorme film burlesqueoù, comme dans les vieux films Américains, le message n’est à déceler qu ‘après coup, quelques tabous sont écorchés au passage. Militarisme, Racisme, Virilité, les clichés écologiques, l’esprit de révolte des années 60 et toutes ses mythologies confuses. A dire vrai, bâti sur les clichés du cinéma d’aventures conventionnel, ‘….. la honte de la jungle » n’a qu’un message : Un anarchisme joyeux qui s’exprime par le burlesque des situations, du décor, des voix etc … »
Visuel des affiches pour les sorties de 1975 et 1979.La carrière du film au cinéma :Le film est distribué en France sous le titre « Tarzoon, la honte de la jungle » le mercredi 3 septembre 1975 par Fox-Lira (Entité commerciale des années 70 qui à duré 5 ans entre 20TH Century Fox et Lira Films pour la distribution de films en France)
Le film est réédité en France le Mercredi 4 juillet 1979 par la société Nouvelle de Doublage (S.N.D.) sous le titre « ….. La honte de la jungle »
Le film sera réédité en France le 29 décembre 1999 distribué par Metroplitan Filmexport.
Le film est sorti au Etats-Unis le 14 septembre 1979 sous le titre « Shame of the Jungle »
Au cours des de ces deux premières distributions en France au cinéma Le film a dépassé 1 300 000 entrées.
Bande Annonce du film pour la réédition de 1999Bande originale du film sur un 45 T de 1975informations et sources d'après mes documents personnels des Sociétés Fox-Lira, Valisa Films et S.N.D.